Pour traiter de thèmes aussi variés à un niveau scientifique aussi élevé, l'implication des nombreux experts et spécialistes qui s'engagent bénévolement dans les commissions de l’ASSM est indispensable. Mais, pour que le travail et les prises de position de toutes et tous puissent aboutir à des résultats cohérents et des documents de qualité, il importe également de disposer d’un Secrétariat général qui fonctionne bien. J’exprime ma profonde gratitude à tous les bénévoles ainsi qu’à toute l’équipe de l’ASSM.

Dans notre travail, nous avons évidemment constaté que les textes, aussi bons soient-ils, ne pouvaient à eux seuls amorcer une discussion, et à plus forte raison des changements de mentalité et des changements tout court. D’ailleurs, nous ne recevons que rarement des retours d’information concernant nos publications. Nous pouvons exprimer nos opinions, mais nous ne savons pas ce qu’en pensent nos lecteurs. C'est pourquoi nous nous sommes efforcés, en 2019, d’engager un dialogue face-à-face avec des groupes d’interlocuteurs très différents.

Ainsi, dans le cadre d’un atelier qui a réuni les principales parties prenantes, nous avons soumis à la discussion notre feuille de route «Développement durable du système de santé» et développé la roadmap correspondante. Comme en 2018, nous étions à nouveau présents au Salon Planète Santé, pour échanger avec le public sur des thèmes centraux du domaine de la médecine. Par ailleurs, nous avons eu l’occasion de mener, avec des étudiantes et des étudiants de la Haute école de santé bernoise, un débat enrichissant sur les mesures nécessaires à la pérennité du système de santé. Rapidement, nous sommes parvenus à la conclusion que c’est justement à la jeune génération d’approuver les changements nécessaires, car c’est elle qui va les assumer dans le futur.

L’équipe du Swiss Personalized Health Network (SPHN) est elle aussi consciente de la nécessité de maintenir le dialogue avec des partenaires très différents, afin de faire progresser cette initiative nationale et d'identifier à un stade précoce les éventuels obstacles. Pour ce faire, les coopérations internationales et le dialogue avec les organisations de patients constituent des outils précieux.

Si nous voulons faire bouger les choses, il importe de disposer de publications à la fois accessibles et de haute qualité. Mais des textes à eux seuls ne suffisent pas. Si nous voulons vraiment incarner le lien entre la société et la médecine académique, le dialogue devra encore être renforcé à l’avenir.

Daniel Scheidegger,
Président de l'ASSM